Constructeur Non Réalisateur (CNR)

L’assurance CNR : une protection décennale essentielle pour le constructeur non réalisateur, couvrant les dommages compromettant la solidité de l’ouvrage.

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Qu'est-ce que l'assurance CNR ?

L’assurance Constructeur Non Réalisateur (CNR) est une protection destinée aux intervenants du secteur de la construction non impliqués dans l’exécution physique des ouvrages. Elle couvre les dommages liés à des vices ou malfaçons pendant 10 ans après la réception des travaux. Contrairement aux constructeurs réalisateurs, qui réalisent les travaux, les constructeurs non réalisateurs tel que les promoteurs ou maîtres d’ouvrage délégués, doivent souscrire à cette assurance pour se protéger des réclamations post-réception.

Que couvre l’assurance constructeur non réalisatrice ?

L’assurance CNR protège contre les sinistres engageant la responsabilité décennale sur une période de 10 ans post-réception. Elle couvre les dommages compromettant la stabilité de l’ouvrage, comme les fissures majeures ou les défaillances de fondation. De plus, les anomalies rendant le bien inutilisable, telles que des défauts d’isolation ou d’équipements défectueux, sont également couvertes. En essence, ses garanties sont similaires à celles de la garantie décennale traditionnelle.

Qui peut souscrire à l’assurance CNR ?

L’assurance CNR est destinée aux constructeurs non réalisateurs, qu’ils soient professionnels ou particuliers. Selon l’article 1792-1 du Code Civil, tout individu vendant un ouvrage après achèvement, qu’il a initié ou commandité, est considéré comme constructeur. Le constructeur non réalisateur ne participe pas physiquement à la construction. Il peut s’agir d’un promoteur, d’un vendeur d’immeuble à construire, d’un maître d’ouvrage délégué ou d’un lotisseur aménageur.

Les particuliers deviennent des constructeurs non réalisateurs lorsqu’ils vendent un bien construit pour eux dans les 10 ans suivant la réception des travaux.

Coût de l’assurance CNR

Le coût de l’assurance CNR varie en fonction de plusieurs paramètres : la nature du projet, sa localisation, le montant des travaux, ainsi que le profil du souscripteur. Généralement, le prix de l’assurance CNR est calculé en pourcentage du coût total de la construction.

  • Pour les particuliers : Les tarifs se situent souvent entre 600 € et 1 000 €, dépendant du prix de la construction. Par exemple, pour une construction évaluée à 200 000 €, l’assurance CNR pourrait coûter aux alentours de 600 € à 1 000 €. Naturellement, plus la construction est chère, plus le coût de la CNR peut augmenter.
  • Pour les professionnels : Les tarifs sont souvent dégressifs en fonction du montant des travaux. Pour une construction d’une valeur de 1 million d’euros, l’assurance pourrait coûter environ 3 000 €.

 

L’assurance CNR est généralement adossée à l’assurance dommages-ouvrage, offrant ainsi une couverture complète aux souscripteurs.

Nous allons vous donner maintenant des cas d’exemples :

  • Rénovation d’un Phare : Pour un coût total de 3 millions d’euros, la CNR a coûté ici 2 200 €, pour une prime totale DO de 40 000 €. Tout dépendra de l’assureur ainsi que du projet.
  • Construction de 2 immeubles collectifs et de 4 maisons individuelles : Pour un coût total de 3 millions d’euros, la CNR a coûté 2 500 € chez un assureur, avec une prime DO de 35 000 €. D’autres assureurs DO proposaient une prime CNR variant de 2 500 € à 10 000 €.
  • Maison individuelle neuve : D’une valeur de 225 000 €, la CNR a coûté 600 €. D’autres compagnies proposaient des primes allant jusqu’à 1 200 €.

 

Il est fortement recommandé de solliciter plusieurs devis auprès de différents assureurs pour obtenir une estimation précise du coût de l’assurance CNR en fonction de son projet spécifique.

Obligations légales autour de l’assurance CNR

La législation encadrant l’assurance CNR est spécifiquement détaillée dans le Code des assurances. Ainsi, outre la formulation générale de l’article L.241-1, c’est l’article L.241-2 qui éclaire précisément les obligations relatives à cette assurance : « Celui qui fait réaliser pour le compte d’autrui des travaux de construction doit être couvert par une assurance de responsabilité garantissant les dommages visés aux articles 1792 et 1792-2 du code civil et résultant de son fait. Il en est de même lorsque les travaux de construction sont réalisés en vue de la vente ».

  • Obligation de souscription : L’article L.241-2 souligne clairement la nécessité pour toute personne faisant réaliser des travaux de construction pour autrui ou en vue de la vente de souscrire à une assurance CNR.
  • Durée de la garantie : La garantie de l’assurance CNR s’étend sur dix ans à partir de la réception des travaux.
  • Réception des travaux : La garantie prend effet dès la réception des travaux. Il est donc crucial de documenter cette date avec précision.
  • Obligation d’information : Lors de la vente d’un bien immobilier, c’est principalement au notaire de vérifier la validité et la présence d’une assurance CNR.
  • Sanctions : Ne pas respecter l’obligation de souscrire à une assurance CNR peut entraîner des sanctions pénales. En cas de non-souscription, le maître d’ouvrage peut se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 75 000 €. De plus, en cas de sinistre, il pourrait avoir à assumer personnellement les coûts de réparation.

Lien de causalité entre l'assurance CNR et l'assurance dommages ouvrage

L’assurance Constructeur Non Réalisateur (CNR) protège le maître d’ouvrage dans des situations où il pourrait être tenu responsable, même si les entreprises et leurs assureurs sont la cause principale des dommages.

  • Réclamations directes : Si l’assurance Dommages-Ouvrage n’est pas utilisable après un délai de deux ans suite à un sinistre, l’acquéreur ou le bénéficiaire peut se retourner contre le maître d’ouvrage. La CNR sert alors de bouclier protecteur.
  • Saupoudrage de responsabilités : Lorsque la détermination précise des responsabilités n’est pas claire suite à un rapport d’expertise, le maître d’ouvrage peut se voir attribuer une part de la responsabilité. La CNR joue ici un rôle crucial.
  • Condamnation in solidum : C’est une situation où, en raison de la défaillance d’un entrepreneur mal assuré ou non assuré, chaque partie impliquée peut être tenue responsable de l’intégralité des dommages. La CNR intervient en première ligne, prenant en charge les coûts initiaux et cherchant par la suite à obtenir réparation auprès d’autres intervenants.
  • Responsabilité pour immixtion fautive : Lorsque le maître d’ouvrage s’immisce trop activement dans le projet et que cela conduit à des problèmes, sa responsabilité peut être mise en cause. La CNR vient à sa rescousse dans ces circonstances.

 

Ainsi, la CNR fonctionne en parallèle avec l’assurance dommages ouvrage, offrant une couche supplémentaire de protection au maître d’ouvrage contre divers risques et responsabilités dans le domaine de la construction

Cas pratique : Mise en situation de l'assurance CNR

Madame Dupont, maître d’ouvrage, entreprend la construction d’une résidence. Pour certaines parties de la maison, elle opte pour des matériaux moins courants et impose des techniques spécifiques, croyant ainsi personnaliser et optimiser la qualité de sa maison.

Quelques mois après la livraison, d’importants désordres se manifestent en lien direct avec les choix spécifiques qu’elle avait imposés.

Durant l’expertise, il est mis en lumière que ces choix non conventionnels de Madame Dupont sont la cause principale des malfaçons observées. Bien qu’elle n’ait pas elle-même effectué les travaux, sa responsabilité est mise en cause au titre de la garantie décennale de constructeur non réalisateur (CNR). Sans cette garantie, Madame Dupont aurait été directement responsable financièrement des réparations.

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